Assemblée générale : ce qu’il faut retenir

L’assemblée générale 2023 de la FFK s’est tenue samedi 9 décembre au Comité National Olympique et Sportif Français, à Paris. L’occasion, à travers les bilans des élus, de la direction technique nationale et des questions des représentants des clubs et des organismes déconcentrés, de souligner la bonne santé et les excellentes perspectives qui se dessinent.

Un nombre de licenciés en nette hausse

Nous serons quelque 247 000 à l’issue de la saison en cours, soit un peu plus encore qu’à la clôture de la dernière saison avec 243 971 licenciés soit près de trente mille de plus (+13,5 %) que la saison précédente (214 976). Une dynamique parfaitement relancée pour retrouver les niveaux d’avant Covid-19, d’autant que, dans presque toutes les disciplines associées, les chiffres sont en hausse : 17 703 pour le krav-maga (+17 %) mais aussi 434 clubs affiliés (+7,6 %), 12 309 pratiquants de wushu (-3,2 %), 9804 pour les arts martiaux vietnamiens (+17,9 %), 4372 pour le yoseikan budo (-3,8 %) et 1935 licenciés pour les AMSEA (+ 21,4%).

Parmi l’ensemble de ces pratiquant(e)s, on retrouve notamment les 3701 candidat(e)s reçu(e)s au 1er dan dont 75 % l’ont passé en club, l’une des grandes nouveautés mises en place lors de la saison dernière.

Une fédération en excellente santé financière

Avec des résultats comptables régulièrement positifs au cours des dernières années dont celui de l’exercice 2020/2021 qui avait permis, en période du Covid-19, d’économiser 1,97 million d’Euros, la FFK a choisi d’investir massivement pour le développement de la pratique ces deux dernières années : soutien aux clubs et aux organismes déconcentrés, formation, para-karaté… « Sans augmenter le prix de la licence, qui restera fixée à 37€ en 2024-2025, comme c’est le cas depuis sept ans, et avec une trésorerie saine de l’ordre de 1,5 million d’euros au 31 août 2023. De quoi financer de nouveaux projets » a commenté Bernardina Laurence, trésorière de la fédération.

Un patrimoine pour l’avenir

Un siège fédéral de 1200 m2 à Montrouge, acheté 2,6 millions d’euros, achevé de payer en 2021, et valorisé à quelque 8,6 millions d’euros suite au développement de la ville. Le centre national d’entraînement de Castelnau-le-Lez sur lequel il reste moins de six ans de remboursement sur les quinze années de prêt contractées… La FFK peut aujourd’hui s’enorgueillir de posséder un patrimoine immobilier d’importance grâce à une succession de choix stratégiques depuis une vingtaine d’années. « La vente de nos bureaux de la rue de la Tombe Issoire en 2006 (à 1.7 millions d’euros) grâce à la vision de l’époque du président Jacques Delcourt nous a permis d’avoir un apport pour acheter le siège actuel », rappelle Francis Didier qui a reçu l’approbation de l’assemblée générale pour étudier un nouveau projet. « Face aux difficultés pour trouver des salles et organiser notre calendrier avec près de quatre-vingts événements, nous envisageons la construction d’un gymnase fédéral à Villepinte, un bâtiment à nous pour nous changer la vie, sur le plan du stockage également. Huit surfaces de tapis, une salle d’échauffement, 500 places assises, un grand parking gratuit, à proximité immédiate de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, d’hôtel et de commerces. La Région Île-de-France et l’ANS nous suivent, nous avons un accord de principe de la ville de Villepinte pour l’acquisition du terrain. »

AG élective 2024 : les clubs décideront

C’est évidemment la grande nouveauté de l’assemblée générale élective qui se déroulera en décembre 2024 et qui désignera le futur président de la FFK et Disciplines Associées ainsi que le conseil d’administration pour une durée de quatre ans. Il a donc été rappelé lors de cette AG ordinaire du samedi 9 décembre la loi du 2 mars 2022 qui fixe les nouvelles conditions d’élection dans les fédérations sportives. « Les président(e)s de clubs recevront chacun un code personnel afin de voter électroniquement en décembre 2024, expose Mario Grumic, directeur des services de la FFK. Il s’agira pour eux d’élire à la fois le futur conseil d’administration (32 personnes, avec une parité hommes-femmes) et le futur président de manière distincte. Si nous retrouverons, comme c’est déjà le cas, un médecin et deux représentants des disciplines associées, la loi prévoit aussi que certains autres postes sont réservés. On devra ainsi retrouver deux sportifs de haut niveau – un homme et une femme, issus de la commission des athlètes que nous allons mettre en place en début d’année 2024 et qui aura la tâche de les choisir, un arbitre national désigné par ses pairs, un coach sur le même principe… » La loi, votée à l’Assemblée nationale stipule que l’élection doit se faire à 50 % minimum au suffrage direct par les clubs. L’équipe en place est allée plus loin : elle a en effet fait approuver par l’assemblée générale de fin 2021 que les prochains élus le seront à 100 % par les clubs… L’avenir de la discipline est entre vos mains.